Zen – Quatre méditations zen pour « acquérir » le détachement
Quatre thèmes de méditation nous sont offerts par le Zen.Le premier est celui de la convoitise, autrement dit de l’escalade dans le désir de possession. Le mental étant par nature un outil de recherche, il n’a pas été programmé pour rester satisfait très longtemps.
Au contraire, dès qu’il obtient ceci, il commence à rêver de cela. De plus, il lui en faut toujours plus, si bien que l’on épuise vite ses forces vives dans cette poursuite, et que l’on y gaspille le peu de temps que laisse une existence pour réaliser le seul but du Zen : l’Eveil.Une autre approche consiste à se rappeler que l’impermanence touche toutes les possessions sans exception.
Le Zen suggère donc de méditer sur l’inévitable dégradation et la probable disparition brutale des objets que l’on possède et des êtres qui nous sont chers. Tous dégénèrent ou se détraquent un jour ou l’autre. Finalement, au moment de notre mort, il ne nous reste que des désirs insatisfaits, qui vont susciter de nouvelles incarnations.
Tout cela est souffrance.
On peut aussi prendre en considération le fait que l’accumulation de possessions nécessite énormément d’efforts, de peines, de temps, d’argent, de sacrifices. Ne serait-ce qu’à cause du travail auquel chacun est astreint pour le seul entretient du corps, que de temps perdu ! Mais s’il faut en perdre encore plus pour posséder plus que nécessaire, il ne reste pas une seule seconde à consacrer au Zen.
Plus profonde encore, la méditation sur le désir d’acquisition des sensations et des perceptions agréables nous enseigne qu’il entraîne un immense sentiment de malheur chaque fois qu’il est impossible de retrouver ce qui a provoqué du plaisir sensuel. Et le Zen nous apprend que même l’acquisition des idées, en suscitant des controverses, des désapprobations et des inimitiés, produit encore de la souffrance.Bref, plus on possède, plus on souffre ! Et c’est armé de cette conviction que le disciple du Zen va progressivement se débarrasser de ses désirs de possession et de son attachement, pour entrer dans une sérénité aux antipodes de l’agitation mondaine.